Chronique album : Mypollux "Dédales"

Publié le par L'équipe du G'Ner

Ils ont inventé le terme pop core pour désigner leur musique. Une musique partagée entre pop pour la partie mélodie et métal pour ce qui est du son et de l'énergie dégagée. Leur couleur est le rouge, parce qu'elle n'est pas seulement la couleur du sang. Elle est aussi une couleur chaude, rassurante, énergique et elle leur va si bien.
La réalisation d'un troisième album n'est pas chose facile. Surtout après avoir été encensé par les médias rock à la suite de leur deuxième album intitulé 'contraires', sorti sur une major. C'est à partir de là que le groupe s'imposera comme une valeur sure qui le placera sur les sommets de la scène rock française en confirmant sa place grâce à des prestations live révélant une belle présence scénique, toute en puissance. 

Aujourd'hui Mypollux défend son 'dédales' totalement autoproduit suite à des désaccords avec sa maison de disque. Ce qui lui aura évité sans doute une certaine pression et pas mal de concessions. L'album comprend 13 titres totalement réalisés par le groupe, dont Yann, le guitariste a assuré l'enregistrement et le mixage. Il en ressort un son particulier, reconnaissable, qui s'impose tout au long de l'album, comme une marque de fabrique. Des guitares belles, nerveuses, tranchantes, aux harmonies soignées sur des rythmes bien posés et un chant séduisant, qui me ferait rougir si Lussi chantait devant moi. Le rouge leur va si bien. Le troisième album n'est jamais facile à réaliser. Chose facile, quand on a trouvé la recette, se répéter. Or Mypollux évite cet excès grâce à des compositions plus rock, plus direct comme pour aller à l'essentiel et ceci dès le premier titre 'réveille' qui annonce la couleur avec des riffs rageurs, et des paroles annonçant leur motivation ainsi qu'une profonde mutation : "je n'ai pas dis mon dernier mot'" "à partir de ce jour je change les codes", " je suis prête à tout effacer", " quand on change d'existence", alors que 'contraires' débutait avec 'Ego' par "je ne veux pas grandir". Mypollux montre donc une certaine maturité et alterne avec aisance les ambiances avec "aux âmes", morceau planant entre douceur et refrain rageur. L'entraînant 'l'emprise', percutant et entêtant, verse son jus d'énergie communicative avec des guitares superbes, qu'on à hâte d'entendre en concert. Esprit tourmenté, Mypollux, dégage de belles émotions, parfois même une certaine brutalité sur 'Mrs Jekyll'. Tendrement vient "l'innocence", calme et posé, à la mélodie paisible et à la voix charmeuse. Les guitares sont aussi très belles, pureté et raffinement, sont au rendez-vous. L'album séduit à mesure que l'on s'y plonge et quand vient 'Biopsies', morceau très noir, c'est frisson garanti avec une mélodie et une rythmique envahissante.......Heureusement vient 'sourde oreille' qui reprend les rênes d'un rock enivrant et incisif avec un refrain 100% Mypollux dans l'énergie dégagée....La fin avec "incandescents" rappelle le côté métal avec des guitares aux riffs lourds et métalliques...sur une réalité évidente, bien qu'en pleine lumière : "Nous ne sommes que poudre". Mypollux a donc bien la tête sur les épaules et au final, le groupe de Lorraine se sort plutôt bien de ce 'dédales', marqué par une rupture, qui confirme sa notoriété et lui offre un avenir des plus prometteur.

Titres : Réveille - Allégories - Aux âmes - L'emprise - Ce n'est pas - Volatile expérience - Plus à même - Dédales - Mrs Jekyll - L'innocence - Biopsies - Sourde oreille - Incandescents.


Guillaume.

Publié dans Chroniques d'albums

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